Céline Limbourg | 2018

la Wallonie est-elle réellement parée pour faire face aux enjeux de l’allongement de la vie et de la perte d’autonomie ?

En 2061, la Wallonie comptera deux fois plus de personnes âgées de 80 ans et plus qu’aujourd’hui. En effet, selon l’IWEPS – Institut wallon de l’évaluation, de la prospective et de la statistique, la population wallonne âgée de plus de 80 ans passera de 188.368 individus en 2015 à 404.961 d’ici 2061. Cette augmentation se fera de manière encore plus marquée à partir de 2025-2030 (Communiqué de presse, ASSURANCE AUTONOMIE La Wallonie parée pour faire face aux enjeux de l’allongement de la vie et de la perte d’autonomie, juillet 2016).

Au vu de ces chiffres, qui constituent initialement une excellente nouvelle, le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Maxime Prévot a décidé de mettre en place l’assurance autonomie. L’objectif de cette assurance étant de répondre aux besoins en matière de soins et de services d’aides que générera cet allongement de la vie. La mise en place de cette assurance autonomie supprime l’allocation d’aide à la personne âgée octroyée par la Direction Générale Personne Handicapée.

L’assurance autonomie tend donc vers la création d’une couverture sociale qui permettra l’accompagnement de la perte d’autonomie des citoyens qu’elle soit due à l’âge, au handicap ou à la maladie en finançant des services d’aides et de soins à domicile ainsi que l’allocation forfaitaire autonomie (AFA). Nous tentons d’y voir plus clair dans les risques et perspectives liés à ce changement conséquent.