Dima Toncheva  |  2015

Depuis de nombreuses années, Esenca s’intéresse à la vie affective et sexuelle des personnes handicapées. Par ailleurs, il est généralement admis qu’une sexualité satisfaisante est un facteur d’épanouissement personnel et du bien-être.

Il existe aujourd’hui un consensus sur le droit des personnes handicapées à une sexualité épanouie et « libre ». La question qui fait débat est surtout celle de l’assistance sexuelle, qui est présentée par certains comme « la » meilleure solution afin de combler les besoins sexuels et/ou affectifs des personnes en situation de handicap. Or, des alternatives à l’assistance sexuelle existent et elle devrait être considérée comme une possibilité parmi d’autres.
Elle est présentée par certains comme un soin, et assimilée par d’autres à de la prostitution. C’est également le sujet de notre analyse : nous souhaitons confronter les deux points de vue. Pour ce faire, nous avons interrogé deux assistantes sexuelles qui collaborent avec l’ASBL Aditi, selon lesquelles l’assistance sexuelle s’apparente à un soin. Nous présentons également notre interpellation relative à l’ouverture d’une maison close pour personnes handicapées à Tournai. Dans ce cas l’assistance sexuelle est assimilée à la prostitution