Manon Cools | 30 septembre 2025
En juin dernier, entre 75 000 et 11 0 000 personnes se sont rassemblées, un dimanche à Bruxelles. La population entendait envoyer un signal clair au gouvernement : « la ligne rouge pour Gaza ». « Quand une manifestation approche ou atteint le chiffre de 100 000 personnes, c’est un signal. D’abord parce que c’est assez rare, bien sûr, et parce que très souvent, ces mobilisations révèlent qu’une partie significative de l’opinion est en train de se politiser sur un sujet. ».
En septembre 2025, Le Comité des droits des personnes handicapées (CDPH) a déclaré par voie de presse : « Au moins 21 000 enfants à Gaza vivent avec un handicap causé par la guerre entre Israël et le Hamas depuis le 7 octobre 2023, a indiqué le Comité des droits des personnes handicapées (CDPH), organe des Nations unies. Quelque 40 500 enfants ont souffert de “blessures provoquées par la guerre” en près de deux ans, a précisé ce comité composé d’experts qui se réunit deux fois par an à Genève.
Face à une telle mobilisation citoyenne en Belgique et particulièrement en Fédération Wallonie-Bruxelles, en qualité d’association de défense des droits des personnes en situation de handicap, il nous semble indispensable d’analyser le vécu des personnes malades et en situation de handicap en temps de guerre, mais aussi de comprendre comment et pourquoi la Belgique agit… ou non, et comment.
Face à une telle mobilisation citoyenne en Belgique et particulièrement en Fédération Wallonie-Bruxelles, en qualité d’association de défense des droits des personnes en situation de handicap, il nous semble indispensable d’analyser le vécu des personnes malades et en situation de handicap en temps de guerre, mais aussi de comprendre comment et pourquoi la Belgique agit… ou non, et comment.
Par ailleurs, cette étude aborde un enjeu de citoyenneté fondamental ; celui du vivre ensemble quand les populations se déchirent. Nous aborderons l’exemple des personnes disposant de la binationalité israélienne, revenant en Belgique après avoir participé au conflit en cours. Comment collectivement vivre en société, autour de valeur de démocratie, de vivre ensemble, de solidarité, de non-discrimination ? Comment allons-nous, en tant que population, (re)construire une identité commune, partagée et dans un esprit de paix, avec un historique comme celui-ci ? Cette étude explore donc les contours de ce qui fait de nous une population qui partageons des terres, certaines valeurs, une histoire. Nous verrons qu’au vu de la très forte mobilisation citoyenne en Belgique francophone, (re)tisser du lien entre toutes les franges de la population ne sera pas chose aisée. Participer à comprendre le conflit et ses enjeux, comme le fait modestement cette étude, permet de quitter une perspective et compréhension binaire de celui-ci. Une ode à la nuance qui sera indispensable à la reconstruction d’un vivre ensemble, ici, comme là-bas.

