La constitution belge a un nouvel article.
Cet article, c’est le 22 ter.
Il dit que les personnes en situation de handicap doivent pouvoir vivre en toute inclusion dans la société.
C’est très important pour les personnes en situation de handicap, les familles, les proches et les associations comme Esenca.

Cet article sera un outil :

  • pour défendre les droits des personnes en situation de handicap.
  • pour que les politiques adaptent leurs décisions aux besoins des personnes en situation de handicap
  • pour dire que les PSH font partie de la société comme tout le monde

Il y a aussi d’autres actualités :

  • on peut demander les allocations aux personnes handicapées dès l’âge de 18 ans
  • le prix de l’amour a été supprimé. Cela veut dire que le calcul pour l’allocation pour personnes handicapées ne prend plus en compte les revenus du partenaire de la PSH

Il reste encore des questions sur ces changements et leurs conséquences sur la politique des personnes en situation de handicap.
Une chose est sûre : il faut suivre les décisions politiques pour défendre le droit à vivre décemment.

Malgré que la Covid 19 continue à impacter durement beaucoup de citoyens dont les personnes en situation de handicap, quel que soit leur handicap, quel que soit leur âge, et leurs familles, ces derniers mois ont quand même vu émerger des points positifs, porteurs d’avenir.

Nous aurons l’occasion d’y revenir, mais une modification de la Constitution va concerner les personnes en situation de handicap. Cet ajout vise à leur garantir une pleine inclusion dans la société. Il a été approuvé en Commission parlementaire et voté ce vendredi 12 mars.

Cela garantira de disposer d’aménagements raisonnables, notamment, c’est-à-dire la mise en place de réponses adaptées.

Un texte de plus ? Oui, mais que ce droit soit inscrit dans la Constitution aidera les personnes concernées, leurs familles, les associations qui les défendent à s’y référer pour obtenir des outils, des législations qui apportent des améliorations réelles. Cela constitue un argument de poids, et de droit pour amener les responsables politiques à ajuster valablement leurs décisions aux besoins légitimes des personnes concernées.

Parce que nous n’oublierons pas de sitôt que l’accessibilité aux soins a été mise à rude épreuve pendant cette crise Covid. Cet ajout de l’article 22 ter dans la Constitution sera utilement utilisé comme argument pour contester un refus de soins ou de prise en charge !

D’autres modifications viennent d’entrer en vigueur, le droit à une allocation de remplacement de revenus et / ou une allocation d’intégration dès 18 ans, la suppression de la prise en compte des revenus du partenaire d’une personne en situation de handicap, pour le calcul de son allocation (prix de l’amour) etc.

Des avancées, certes, mais le chemin risque d’être semé d’embûches ! Le jeune de 18 ans va-t-il pouvoir cumuler cette allocation avec ses allocations familiales supplémentaires ? Les Régions y « réfléchissent » : donc, attention, danger ? La suppression du « prix de l’amour » va nécessiter un budget complémentaire très conséquent ; cela ne permettra pas d’envisager des réformes attendues pour les personnes en situation de handicap qui ne sont pas en couple !

Conclusion : continuons à suivre de près tout projet de législation pour défendre systématiquement le droit à vivre décemment pour toutes les personnes en situation de handicap !

Gisèle Marlière – Président

Dans le PDF, les articles sont disponibles en Facile à lire et à Comprendre – FALC.