Dans ce premier numéro de l’année, le dossier parle du handicap invisible.

Un handicap invisible, c’est quand une personne souffre, mais que cela ne se voit pas.

L’entourage ne voit pas la douleur de la personne.

L’entourage ne comprend pas toujours la situation de la personne.

C’est difficile pour cette personne.

Elle n’est pas reconnue.

Par exemple, Sylvie souffre d’une maladie qui lui interdit les efforts importants.

Sylvie ne peut pas porter de choses lourdes.

Elle ne peut pas se fatiguer.

L’entourage ne comprend pas, car sa maladie ne se voit pas.

Elle paraît en bonne santé.

Il n’y a pas de signes visibles de la maladie.

Pour parler du handicap invisible, Esenca a organisé une campagne avec des affiches, des vidéos, des colloques.

Avec cette campagne, Esenca souhaite :

  • une reconnaissance de ces handicaps invisibles ;
  • un soutien pour des traitements médicaux ;

un travail adapté pour ces personnes.

La problématique du handicap invisible est encore peu connue à la fois du grand public, mais également des professionnels.
Le manque de connaissance lié à certaines pathologies, symptômes ou troubles engendre parfois des conséquences dramatiques sur la qualité de vie des personnes concernées.  Les personnes doivent choisir entre justifier leur état de santé pour être reconnues (socialement et administrativement) ou préserver leur intimité au risque de ne pas pouvoir faire valoir leurs droits.

Alors, faut-il un stigmate pour être reconnu ?

À l’heure où l’on parle de plus en plus de société inclusive, ce paradoxe pour le moins questionnant vient bouleverser nos réflexions sur le sujet.

Entre les personnes qui ont un handicap visible et qui voudraient le dissimuler ; celles qui ne présentent aucun signe et qui souhaiteraient au contraire rendre leurs difficultés plus visibles et celles enfin qui ne souhaitent pas être stigmatisées

Bref, ces différents cas de figure pourraient prêter à sourire si cela ne soulevait des questions fondamentales liées aux droits sociaux, médicaux ou administratifs. Quelle est donc notre responsabilité dans ce manque d’inclusion des différences et des spécificités ? Mais surtout, que pouvons-nous proposer pour concrètement  améliorer la reconnaissance, la prise en charge et le quotidien des personnes souffrant d’un handicap invisible ?

En tant qu’association de personnes en situation de handicap, il est de notre ressort de questionner la société sur ses incohérences, de se faire l’écho de revendications révélatrices d’un manque, d’un dysfonctionnement… Il est de notre ressort de rendre visible ce qui est invisible.

Florence Lebailly – Secrétaire générale

Dans le PDF, les articles sont disponibles en Facile à lire et à Comprendre – FALC.