le contrôle numérique du stationnement PMR

Petit retour historique

La politique du stationnement revient aux communes et ces dernières peuvent elles-mêmes définir leur politique en matière de stationnement. Dans la pratique, on constate que cette politique varie d’une commune à l’autre ce qui engendre des infractions de stationnement involontaires et des amendes.

Pour gérer le contrôle du stationnement, de plus en plus de communes et villes ont opté pour un enregistrement du lieu de stationnement d’une personne de manière numérique. En effet, il suffit d’enregistrer la plaque d’immatriculation de son véhicule via un SMS, une application ou directement à l’horodateur. Ce droit de stationnement est ensuite vérifié via une scan-car. Actuellement, ce système ne convient pas pour les personnes qui sont en possession d’une carte de stationnement, car celle-ci n’est pas numérisée ou liée à un numéro d’immatriculation déterminé. De ce fait, de nombreuses personnes en situation de handicap ont été verbalisées à tort.

Il fallait donc réfléchir à une application qui permettrait de simplifier le stationnement pour les personnes titulaires d’une carte de stationnement. C’est ainsi que l’application HandyPark a vu le jour et est disponible depuis le 5 mai dernier.

HandyPark c’est quoi ?

Il s’agit d’une application, disponible depuis le 5 mai, lancée dans six villes belges en Région flamande qui simplifierait le stationnement dans les zones payantes pour les personnes en possession d’une carte de stationnement.

Chaque commune reste libre d’utiliser cette application pour gérer le stationnement dans sa commune.

L’application HandyPark pourrait résoudre le problème de la non-reconnaissance des cartes de stationnement pour PMR par les scans cars. Pour ce faire, il suffirait d’enregistrer une seule fois sa carte de stationnement dans l’application et de la lier à une ou plusieurs plaques d’immatriculation.

Les Scans cars seraient alors automatiquement informées du droit de stationnement.

Exemple : Jean s’inscrit dans le système en y associant sa propre plaque d’immatriculation. Cependant, il lui arrive également de conduire sa maman à l’hôpital. Dans cette situation, Jean associe la plaque d’immatriculation de sa maman à sa carte de stationnement. En pratique, lorsque Jean conduit son véhicule il active sa plaque d’immatriculation et lorsqu’il est avec sa maman, il active la plaque d’immatriculation de cette dernière.

Cependant, certaines personnes en situation de handicap ne peuvent pas utiliser cette application – soit en raison du manque d’accessibilité de l’appli et/ou de la fracture numérique. Et malheureusement aucune alternative n’a été mise en place à ce sujet.

Ce point a été souligné aussi par le Conseil Supérieur National des Personnes Handicapées qui déplore que le projet HandyPark soit officialisé alors que certains points ne sont pas réglés à savoir :

  • une alternative pour les personnes qui ne peuvent pas utiliser l’application. En effet, les personnes qui ne conduisent pas ou ne roulent pas toujours dans la même voiture peuvent notamment rencontrer des difficultés. De nombreuses personnes en situation de handicap doivent faire appel à des personnes de leur entourage et donc à différentes voitures (donc plaque d’immatriculation) pour se déplacer. Ces titulaires de cartes doivent donc associer leur droit de stationnement à une plaque d’immatriculation différente et activer à chaque fois l’application, ce qui n’est pas évident ou tout simplement pas possible pour de nombreuses personnes. De même, les chauffeurs bénévoles et les accompagnateurs issus de l’entourage de la personne en situation de handicap, souvent des personnes âgées ou des retraités, ne sont pas toujours à l’aise avec les applications.
    Le CNSPH signale que la solution acceptable serait de pouvoir enregistrer ce droit de stationnement aussi via des SMS. Cette option avait été écartée en raison de l’impact financier trop élevé.
  •  une meilleure communication de l’application HandyPark et de son utilisation.

Actuellement, l’application n’est actuellement active que dans six villes en Région flamande et bientôt, ce nombre passera à une 60aine de villes et communes en Régions wallonnes et bruxelloise, ce qui signifie donc que dans près de 500 communes la situation restera inchangée pour le moment. Il faut en informer largement les personnes à ce sujet.

À suivre donc et nous ne manquerons pas de vous tenir informés.

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